Fraud Blocker Un célibat chrétien ? ✨

Prêt(e) à faire LA belle
rencontre ?


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Il m’arrive de plus en plus d’être sollicité sur la question prégnante du célibat. Quand j’entends ce mot, me viennent spontanément à l’esprit mes proches célibataires : un frère, une belle-sœur, des amis. Puis viennent les pensées sur la solitude (je préfère le terme esseulement) que traverse une part croissante de la population. Tout particulièrement à Paris. Et notablement chez les Chrétiens. Je crois qu’on peut même parler d’un célibat spécifiquement chrétien.

Avant toute chose, je tente de poser un regard d’observateur, donc relativement objectif sur la situation. Je suis donc – autant qu’il est possible – dans le non-jugement et l’accueil inconditionnel. Je ne juge ni les comportements et encore moins les personnes. J’essaye simplement de décrire une situation qui affecte de plus en plus de personnes.

J’accompagne de plus en plus dans le milieu catholique, des hommes et des femmes de plus de 35 ans et qui vivent célibataires. Ils me disent leur souffrance de cet état. Non seulement de la solitude qu’ils vivent, mais également du regard et parfois même des paroles des autres, des parents, des amis chrétiens mariés et mêmes des non chrétiens.

Vivre seul est pour eux une souffrance car ce n’est pas leur désir. Depuis parfois tout petits, ils (et elles ; je ne vous oublie pas, mesdemoiselles, oh non !) rêvent de se marier et de vivre de cette idylle aujourd’hui mise sur un piédestal : le couple ! Ne pas être aimé de manière exclusive, ne pas être l’élu(e) d’un autre, l’absence de tendresse, d’affection voire de relations sexuelles sont autant des souffrances profondes et douloureuses.

A cela s’ajoute la question de l’âge. Et les femmes ne le savent que trop bien. L’arrivée de la ménopause est ressentie par certaines comme un couperet.

Et comme si cela ne suffisait pas, des proches, famille et amis, ne se rendent pas compte de la condescendance de leur apitoiement ou de la violence de leurs remarques. « Elle ne sait pas s’y prendre. », « Bah alors, qu’est-ce que tu attends ? », « Il n’a aucun courage », « Tu dois guérir tes blessures d’abord, c’est pour cela que tu n’y arrives pas », « Tu as tout pour toi, comment cela se fait-il que tu sois encore seule à ton âge ? ».

Ces phrases, telles des carreaux, criblent la blessure.

Enfin, il y a tous les amis et collègues non chrétiens qui ne comprennent pas, tout simplement. « Mais pourquoi veux-tu attendre le mariage ? Et puis à quoi bon se marier d’ailleurs ? », « Je ne comprends pas pourquoi tu ne chopes pas de temps en temps, juste pour te défouler. C’est physiologique ! », « Pourquoi tu n’essayes pas avec untel, il n’est pas chrétien mais si tu n’essayes pas tu ne sais pas si ça peut marcher… ». Il y a souvent une bonne intention et même parfois du bon sens. Cependant il y a un décalage dans la signification du célibat. Pour aller plus en profondeur dans la question du célibat comme chemin d’espérance, je vous renvoie vers l’excellent ouvrage de Claire de Saint Lager Comme des colonnes sculptées.

« Le célibat n’est pas un problème à résoudre ou mal à éradiquer,

c’est un mystère que l’on affleure. »

Peut-on parler d’une spécificité du célibat chrétien ? Je crois que oui. Si le célibat désigne le fait d’être seul du point de vue des relations amoureuses, sans conjoint, sans partenaire, sans compagne ou compagnon, alors il convient de distinguer le célibataire qui veut vivre en disciple du Christ et le célibataire mondain.

Pour le célibat dit « consacré », son attachement est à Dieu seul donc à personne exclusivement. Pour l’autre célibat, celui dont nous parlons ici, je l’appelle le célibat « nu » (et non pas à poil ! dirait le Père François Potez, à qui je dois tant !). Le célibataire « nu » qui veut vivre en Christ n’a pas de contrepartie comme dans le monde. Je veux dire que le mot célibataire recouvre pour le monde autant la notion de celui qui est seul que celui qui ne veut pas être en couple stable et qui chope pour une nuit.

Une des questions nodales est donc ici la place des relations affectives et sexuelles. Le mariage est bel et bien l’espace consacré à l’amour mutuel des époux dans les dimensions affective et sexuelle exclusives. C’est ce que nous enseignent Jésus et son Corps qui est l’Eglise. C’est ce que nous voulons suivre. Mieux, c’est ce que nous voulons vivre. Mais comment faire quand, le temps passant, nous restons seuls ? Car non, le célibat n’est pas naturel. Non il n’est pas bon que l’être humain soit seul. Non, vous n’êtes pas faits pour vivre célibataires ! Et j’ai l’espérance que vous allez trouver votre perle rare ! Cette assurance, cette confiance que j’ai pour vous, je l’ai eu pour moi. Cela fait partie d’ailleurs des clés de la réussite. Si le célibat n’est pas un problème à résoudre ou un mal à éradiquer, il n’en demeure pas moins une réalité que la majorité veut voir transformée. Et c’est possible. Dans un prochain article, je donnerai quelques voies pour passer sur l’autre rive.

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L’auteur de l’article

Guillhem de Gevigney

  • Consultant, coach, et conférencier

Guilhem de Gevigney est coach professionnel certifié, accrédité de la SFCoach®, psychanalyste et thérapeute. Il accompagne les personnes à prendre parole, à oser dire et se dire, autrement dit à améliorer leurs relations professionnelles et personnelles. Passionné d’anthropologie, il poursuit un master de philosophie. Pour accompagner à ériger l’homme intérieur, il a créé le Parcours des hérauts. 

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